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Paris, le 4 octobre 2001 - Numéro 2001-12
 
    eFinance  

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 Crise des valeurs Internet, crise de confiance,
crise tout court: pour combien de temps et que faire ?
 

Il était évident, et je l'ai écrit de nombreuses fois ici depuis deux ans, que le fait d'avoir transformé la bourse en un super casino dédié aux valeurs technologiques ne pouvait que conduire à l'effondrement constaté.

Et cette crise boursière a touché presque tout le monde, des capitaux risqueurs aux particuliers, sans oublier souvent les salariés du secteur Internet, et ce de façon souvent bien douloureuse.

Le constat est là, nous le connaissons tous et il ne va pas se modifier rapidement, il n'y a donc pas lieu de s'y appesantir.

Ce qui importe désormais, c'est l'avenir de l'économie Internet.

Données de base


Première donnée de base : la plus grande majorité des sociétés Internet ne sont pas capables, même lorsqu'elles sont bénéficiaires, d'accompagner leur croissance sans apports de fonds extérieurs.

Deuxième donnée de base : les capitaux nécessaires ne peuvent provenir que de l'économie... offline.

  


Des répercussions en chaîne

Or, du fait des événements tragiques du 11 septembre, l'économie américaine, déjà bien ralentie, s'est essoufflée brusquement et le secteur aéronautique en est l'exemple le plus évident avec des implications allant bien au-delà des USA.

Les répercussions se font aujourd'hui sentir dans la quasi-totalité des secteurs avec une intensité plus ou moins importante.

Il n'était pas non plus difficile de prévoir que l'un des secteurs les plus touchés serait celui de la publicité.

Preuve de l'importance de cet impact : les chaînes de télévision françaises ont normalement à cette époque-ci de l'année des carnets de commandes de spots publicitaires pour la période des fêtes de Noël habituellement remplis à hauteur de 75%.

Or, à ce jour, le total des commandes enregistrées serait deux à trois fois inférieur au taux de remplissage habituel.

La crise offline déterminera la durée et l'intensité de la crise Internet

Tout ceci pour dire que la crise qui a commencé n'a plus rien à voir avec celle d'Internet, c'est bien une crise off line qui se profile à l'horizon, accompagnée tant en Europe qu'aux États-Unis, des plus bas niveaux d'indices de confiance des consommateurs constatés depuis des mois voire des années.

Pour confirmer ce point, le dernier indice de confiance établi par l'université du Michigan et rendu public jeudi dernier était le plus bas enregistré depuis... 8 ans.

Comment, à partir de là, imaginer que les capitaux risqueurs, les banques ou encore les entreprises traditionnelles pourront, à courte échéance, se préoccuper d'autre chose que d'eux-mêmes ?

La chute brutale des dépenses de communication n'est en effet due, pour l'essentiel, qu'au début de la crise de l'économie offline.

Cela signifie en clair que la durée et l'intensité de la crise de l'économie Internet dépendra entièrement de celle qui sera constatée offline.

La crise Internet aura ainsi commencé bien avant celle du offline et le retour à la prospérité Web ne viendra qu'après la fin de la crise de l'économie offline.

Les atouts d'Internet pour contrer la tendance

Je reste néanmoins confiant pour l'économie Internet en utilisant des principes de mathématiques élémentaires :

  • Le nombre d'internautes ne cesse de croître.

  • La maturité des internautes ne cesse de croître avec comme pendant particulièrement important, le fait que les internautes matures sont ceux qui achètent en ligne et que de plus, le volume des transactions online par internaute est en progression régulière.

Cela signifie donc qu'Internet, quoi qu'il arrive au plan économique général, représente non seulement un marché en expansion continue mais également un marché au sein duquel la "qualité" de la clientèle ne fait que s'améliorer "mécaniquement" par le simple écoulement du temps.

Conclusion : si, dans un marché évoluant positivement, vous diminuez au même moment le nombre des fournisseurs, les acteurs restant actifs devraient donc tout aussi "mécaniquement" prendre de plus en plus de valeur, générer un volume d'affaires plus important, etc...

C'est cette logique mathématique de l'expansion d'un marché face à la diminution simultanée du nombre de ses fournisseurs qui me fait espérer une issue plus positive et rapide que celle que tous les indicateurs classiques nous laissent aujourd'hui entrevoir.

La compréhension des comportements des internautes est devenue vitale

Ce qui est par contre évident, et c'est le bon côté des crises, c'est que le temps n'est plus aux "essais" marketing. En effet, il est de plus en plus nécessaire pour les entreprises possédant une vitrine Internet de se doter de véritables outils d'analyse comportementale des internautes.

Rien ne sert de dépenser des sommes astronomiques en dépenses de marketing si la stratégie de communication de l'entreprise n'est pas capable de générer un trafic "qualifié".

Pour ceux d'entre vous qui êtes abonnés à l'eSecteur du jour, vous constatez, à travers l'analyse de nombreux secteurs Internet que, dans 90% des cas, des sites réussissent à doubler leur trafic Internet sur un mois ou deux et retrouvent ensuite quasi-systématiquement, le niveau exact auquel ils se trouvaient "avant" leur campagne de communication...

Ce type d'approche marketing est en fait assimilable à la distribution de prospectus au coin de la rue à... on ne sait pas qui!

La qualification des internautes

Ce qui compte pour réussir online, c'est la "qualification Internet" de votre visiteur :

  • Sur quels sites recruter les internautes ayant le plus d'affinités avec mon propre site et donc à même d'être fidélisés ?

  • Sur quels sites se rendent aussi les internautes qui visitent le mien, et quel est le comportement de "mes" internautes sur ces sites (nombre de pages vues, temps passé...) pour que je puisse construire une politique de partenariats efficaces...

Les sites qui ne sont pas capables de répondre au quotidien à ces questions ne peuvent donc que naviguer "à vue" et... périr.

Il y a donc, à mon sens, de l'espoir pour ceux qui sont capables de comprendre véritablement qui sont leurs internautes et quelles sont leurs motivations, et ce dans la "totalité" de leur surf : un internaute ne se découpe pas en tranches, il possède bien un comportement "global" et c'est la compréhension de cette globalité qui pourra sauver les meilleurs.

 
   
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Directeur de la Publication de ce Site Internet : Luc Carton