Immobilier online :
60% des achats de maisons sont initiés
sur le Web.
En France 9.95%
des internautes ont
visité un site
d'annonces
immobilières online en mars 2001

Quels sont les pays
les plus "matures"
sur Internet ?
Une étude Meta Group

Une étude effectuée il y a quatre ans par la National Association of Realtors montrait que 2% des américains en quête d'une nouvelle maison utilisaient le Web à cet effet.

Quatre ans plus tard, la réactualisation de cette étude par la NAR montre que ce chiffre est passé à 60% !

Bien entendu, cela ne signifie pas que le recours aux agents immobiliers soit devenu inutile.

En effet, la grande majorité des consommateurs continue à utiliser leurs services.

L'impact d'Internet est d'ailleurs essentiellement positif pour les agents immobiliers. Au lieu de faire visiter 8 maisons en moyenne, aujourd'hui, grâce au Net, ce chiffre est passé à 4 visites en moyenne, le Web servant à pré-qualifier les choix des acheteurs.

Le même phénomène est constaté dans les ventes automobiles et l'on peut parier que dans de nombreux autres secteurs, Internet servira ainsi à pré-qualifier des acheteurs et sera donc une source importante d'amélioration des marges pour les professionnels des secteurs concernés.

En France, selon BVA TFC Research (panel de 18.000 internautes français à domicile et au bureau), la consultation des sites d'annonces immobilières aura représenté 9,95% de l'activité Internet totale française au mois de mars 2001. Ce taux s'établissait à 9,77% au mois de février 2001.

Il est clair que le fait qu'aujourd'hui 10% de la population internaute française consulte chaque mois au moins un site d'annonce immobilière implique une importance croissante de ce secteur online.

Un secteur d'ailleurs en voie de consolidation puisque les quatre sites leaders du secteur réussissent à eux seuls à capter 55,14% de la totalité du trafic des sites d'annonces immobilières online français.

Selon une étude du Meta Group, la plus grande maturité Internet se trouverait aujourd'hui aux États-Unis, au Canada, aux Pays-bas, en Finlande ou encore en Islande.

Ces pays posséderaient donc le plus fort potentiel de développement eCommerce.

Pour établir son classement, le Meta Group s'est basé sur différents critères tels que le nombre de transactions financières effectuées, le niveau d'éducation des populations concernées mais également le degré de sophistication technologique desdits pays.

Dans le top 10 des pays au plus fort potentiel d'eCommerce, en sus de ceux déjà cités plus haut, on trouve la Suède, le Danemark, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Il est évident qu'en Europe et selon ce classement, les pays scandinaves semblent pour l'instant parmi les mieux placés, en tout cas selon un point de vue général. En effet, dans le domaine de l'eTourisme par exemple, les pays scandinaves sont plutôt en retard par rapport aux autres pays d'Europe du Nord comme la Grande Bretagne, l'Allemagne ou encore la France.

L'étude du Meta Group distingue d'ailleurs à ce titre l'Europe du Nord de l'Europe du Sud en indiquant que des pays comme la Grande Bretagne, l'Irlande et l'Allemagne possèdent des potentiels Internet bien supérieurs à ceux des pays du sud comme l'Espagne, le Portugal ou la Grèce.

De même si l'Asie, en général, possède un potentiel immédiat important, la répartition géographique de celui-ci est loin d'être uniforme. La Corée du Sud et la Malaisie restent ainsi, toujours selon cette étude, des pays prometteurs pour l'eCommerce malgré la récession économique japonaise.

Sur la base du seul critère distinctif des transactions financières effectuées online (nombre de cartes bancaires en circulation par personne et par an, montant des dépenses effectuées via les cartes bancaires), le top 5 des pays selon le Meta Group est : l'Islande, le Luxembourg, la Grande Bretagne, les États-Unis et le Canada.

Si l'on se fonde uniquement sur le critère de l'eCommerce (basé essentiellement sur les ventes réalisées online et le niveau de vie du pays), le top 5 des pays selon le Meta Group est : les États-Unis, la Finlande, l'Islande, le Canada et Taiwan.

Le Meta Group a également érigé un critère distinctif relatif à la capacité Internet d'un pays à accepter le jeu de la mondialisation et à intégrer les influences économiques étrangères. Sur ce critère, le top 5 des pays est le suivant : Pays-bas, Hong Kong, Finlande, Irlande et Suède.

Enfin, le Meta Group s'est attaché à classer les pays selon leur degré de "sophistication" technologique. Traduisez : le nombre de PCs installés par pays et le nombre de connexions Internet. Sur ce dernier critère, le top 5 est le suivant : États-Unis, Finlande, Islande, Canada, Taiwan.

Reste à savoir s'il vaut mieux aujourd'hui se trouver sur un marché émergeant ou sur un marché Internet déjà consolidé à l'intérieur duquel la barrière à l'entrée est devenue bien trop importante pour espérer s'y lancer et où les start-ups sont aujourd'hui confrontées à l'arrivée online des bricks and mortars.

Ces notions de "potentiel" Internet sont donc à prendre à mon sens avec beaucoup de prudence et surtout à appliquer distinctement selon les secteurs d'activité concernés.

On notera d'ailleurs que, selon les différents critères retenus par le Meta Group, le top 5 des pays les plus développés "Internet" peut se trouver assez modifié.

La question est : peut-on découper Internet en "tranches" ? Est-ce ainsi qu'il convient d'aborder l'économie d'un pays ?

Source : Meta Group/Metricnet