Les informations personnelles recueillies sur les sites sont-elles fiables?

L'Internet modifie en profondeur la structure des business existants.

Alors que la période des investissements "les yeux fermés" semble se clore dans le sillage de la récente alerte boursière, chaque site d'eCommerce s'efforce désormais de valoriser au mieux son portefeuille de clients ou d'abonnés à ses services.

Il s'agit de convaincre le marché que les clients acquis aujourd'hui le seront durablement. Une fois leur coût d'acquisition absorbé, l'exploitation de cette base de clients s'avérera très rentable, car, les profils des internautes étant de plus en plus affinés, le site pourra leur
présenter des offres commerciales de plus en plus proches de leurs besoins.

• Seuls 40% des internautes ont laissé leurs coordonnées sur un site au cours des 3 derniers mois. La principale raison avancée par ces derniers pour ne pas remplir les formulaires tiendrait au peu de valeur ajoutée des sites !
  
  
• Sur ces 40% de répondants, seuls 75% des internautes affirment donner des informations complètes et à jour. Les 25% restants, soit donnent des informations fausses (19%), soit carrément refusent de répondre (6%).
  
  Nous pensons même que ces chiffres doivent être en partie surestimés. Ce recueil d'informations est en effet issu d'un questionnaire déclaratif. Or ce type de démarche entraîne des biais importants, les personnes ayant naturellement tendance à "positiver" leur comportement.
  
  Il est donc vraisemblable que la part des internautes remplissant complètement les questionnaires avec des informations valides ne soit encore moins importante. Un de nos clients, propriétaire d'un site BtoC important, nous confiait ainsi récemment que plus de la moitié des formulaires d'inscription à sa newsletter étaient manifestement faux !
  

On peut avancer plusieurs explications à ces comportements :

• Les internautes qui sont susceptibles de laisser leurs profils sur des sites sont des internautes "aguerris", conscients de la valeur des informations qu'ils s'apprêtent à déposer. Ils ne souhaitent donc échanger cette valeur que contre un contenu ou un service de qualité.
  
  
• Les internautes trouvent les processus d'enregistrement trop longs ou trop intrusifs pour leur vie privée. Dans ces conditions, ils préfèrent abandonner leur saisie en cours.
  

Les internautes n'obtiennent pas suffisamment de garantie quant au sérieux du commerçant sur son engagement de confidentialité.

A ce propos, nous soulignons que le fait d'être un commerçant "traditionnel" plutôt qu'un pur player ne semble pas, au vu de notre expérience, rassurer plus que cela les internautes.

Souvent issus du monde de la VPC, ces click and mortars ont une longue habitude d'échanges de fichiers de clients en marketing direct. Et trop d'entre eux pensent pouvoir répliquer ces comportements sur le Net, modulo quelques adaptations mineures. Agir ainsi nous semble, à moyen terme, un mauvais choix.

En effet, la boîte aux lettres électronique du consommateur recouvre un statut beaucoup plus "personnel" que sa boîte aux lettres classique.
D'où son impatience beaucoup plus grande face aux emails non sollicités.

Source : Zona Research

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Une récente étude menée par la National Association of Business Economics montre que désormais plus de 60% des entreprises
américaines sont impliquées dans une démarche de e-business. Ce chiffre devrait d'ailleurs croître de 20% dans les prochaines années.
Ce chiffre est sans appel.

Aussi ridicule que d'affirmer qu'une entreprise disposerait d'un avantage concurrentiel parce qu'elle a le téléphone, bientôt l'immense majorité des entreprises (US et Europe) disposera d'un canal de vente de type Internet.

La question maintenant est de savoir comment intégrer L'Internet au business traditionnel. A moins que ce ne soit le contraire !

En effet, toujours selon cette étude, 20% des entreprises ont du changer de business model en passant à L'Internet. Ce chiffre
ne doit nous impressionner.

Pensons ainsi au site d'Iti, rebaptisé récemment mappy.com, qui doit passer d'un business model de type Minitel à un business model fondé sur la publicité ou la location de services de co-branding.

Sans surprise, l'étude révèle que ce sont les services d'achat en BtoB qui devraient devenir un des principaux usages de L'Internet (10 fois plus d'entreprises prévoient de recourir à ce type de service dans un futur proche).

L'arrivée de L'Internet a un impact aussi fortement au niveau des investissements à mettre en oeuvre : 25% des entreprises déjà concernées par cette révolution ont du changer leurs processus organisationnels.

Dans ce bouillonnement permanent qui devrait durer encore quelques années, les entreprises qui s'en sortiront le mieux seront à notre avis celles qui auront su anticiper à temps chaque virage technologique tout en gardant les pieds sur terre, sans attendre un miracle provenant d'on ne sait quelle killer application miraculeuse !

Et cette capacité à intégrer les évolutions à venir (WAP, place de marché, CRM, etc...) suppose dès aujourd'hui de préparer un "terreau" (politique de ressources humaines motivante, informatique centrée sur une approche modulaire) suffisamment souple et performant pour être prêt à réagir aux opportunités de demain.

Source : Nua - National Association of Business Economics

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