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Paris, le 17 octobre 2000 - Numéro 2000/9
 
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  A nouvelles populations internautes : Nouveaux comportements de surf


A nouvelles populations internautes : Nouveaux comportements de surf

Le comportement de surf "financier" des internautes modifié par la crise des valeurs Internet

 

 

 

Avec un taux de pénétration Internet tournant autour des 50% de la population, les Etats-Unis restent de loin le marché le plus avancé sur Internet, si l'on excepte les exceptions des " petits " pays scandinaves (Islande, Finlande) pour lesquels la pénétration Internet est encore plus forte.

Cette avance permet aujourd'hui aux Etats-Unis de disposer d'un premier recul sur les comportements des nouvelles populations d'internautes, disposant de revenus désormais en dessous de la moyenne. Une étude menée récemment par Pew Research a fait un point sur la question.


 


La première surprise de ces enquêtes concerne le temps moyen de surf de ces internautes : celui-ci serait plus important que celui des premiers internautes.

En juin 2000, les nouveaux arrivants auraient ainsi visité 18,5% de pages uniques en plus que la moyenne. Et plus les revenus sont bas, plus cette tendance est marquée.

J'avance 2 explications à ce phénomène.

Tout d'abord, l'effet de nouveauté lié à la découverte d'un nouveau média.

On constate la même chose dans les entreprises lorsque l'accès Internet est proposé à l'ensemble des collaborateurs sans restrictions. Pendant quelques semaines, ces derniers profitent des haut-débits de la connexion en entreprise pour découvrir le Web et tester de nombreux services. Mais, une fois cette première étape passée, les collaborateurs adoptent un usage "normal" du Web (en moyenne une demi-heure par jour).

Le second phénomène qui pourrait expliquer cette consommation au-dessus de la moyenne du Web chez les nouveaux internautes tient peut-être à la forte valeur ajoutée informative du Web pour ces personnes.

Celles-ci ont en effet généralement moins l'occasion que les catégories à haut revenus de profiter de services d'informations gratuits et évidents. Elles ont aussi moins l'habitude d'acheter des journaux ou des revues. L'aspect gratuit de nombreux sites Web "vaut" donc plus pour ces personnes.

De même, les sites visités par ces nouveaux arrivants diffèrent sensiblement. Et dans ce cas, la nouvelle répartition des centres d'intérêts est sans surprise, puisque étroitement liée au niveau des revenus :

  • Consommation relative plus importante des sites d'enchères par exemple (20,2% des visiteurs alors qu'ils ne représentent encore que 18,7% des internautes).

  • En revanche, consommation relative moins importante pour les sites de Sports et de Voyages.

Si cette nouvelle population est en train de modifier les grands flux de trafics en les orientant plus vers des sites de bargain hunters, très pratiques et très faciles d'accès, la bonne nouvelle vient du fait que l'Internet semble être adopté par un nouveau segment important de la population.

Une catégorie de la population semble toutefois rester à l'écart de ce mouvement, en toute connaissance de cause : il s'agit des seniors.

Les raisons données par ces derniers semblent définitives : manque d'intérêts et technophobie prononcée.

Ce constat reste toutefois à nuancer dans la mesure où les seniors qui sont connectés au net sont en revanche des utilisateurs avancés (8,3 heures de surf par semaine contre 7,7 pour un internaute moyen). Pour ces seniors, le critère du niveau de revenu l'emporte sur celui de l'âge.

Précisons tout de même que cette forte progression du taux de pénétration Internet au sein de la population Internet aux Etats-Unis est soutenue par le très faible coût des communications en local dans le pays.

Par rapport à cette réalité économique, on devrait donc connaître une progression plus lente en Europe, mais la tendance est fortement marquée : l'Internet a vocation à se diffuser dans une part très majoritaire de la population. Tout est question de patience !


Source : Pew Research

 
   
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    Le comportement de surf "financier" des internautes fortement modifié par la crise des valeurs Internet  
   


Jupiter Media Metrix vient de rendre publique une étude propre à faire réfléchir tous les sites situés dans la sphère financière.

En effet, selon ces données, les sites des broker on line ont vu leur trafic visiteurs chuter de 20% en moyenne pendant le deuxième trimestre 2000 (au moment fort du crash des valeurs Internet) pendant que l'ensemble des sites "financiers" continuait à croître positivement de 11%, en termes de fréquentation pendant la même période.

Avec des disparités toutefois puisque les sites bancaires à eux seuls enregistraient une progression positive de 37% sur la période, chiffre ayant évidemment aidé au maintient d'une croissance moyenne de 11% de la catégorie "finances".

Autre élément de corrélation intéressant avec la crise des valeurs Internet, quelques tendances démographiques fortes sont apparues à cette occasion : La baisse de fréquentation des sites financiers a atteint 38% chez les femmes internautes et 27% des internautes à hauts revenus.

Enfin, on a pu voir apparaître une inégalité de traitement entre les Pure Players Internet et les Clic and Mortar comme Schwab et Fidelity qui n'ont perdu que 18% de leurs visiteurs pendant qu'Etrade ou Ameritrade voyaient leur nombre d'internautes chuter de près de 30%.

Il semble donc qu'en situation de crise, la confiance dans les marques online soit nettement inférieure à celle pouvant être accordée aux anciennes marques offline.

Ceci est symptomatique du comportement général des internautes : Oui, pour trouver les meilleurs prix online, en l'occurrence les commissions les plus basses et corrélativement une fidélité aux marques assez volatile. Non, dès que les réflexes d'anxiété réapparaissent et retour direct vers des marques installées "rassurantes".

Ceci montre l'importance des services annexes pouvant être offerts par les sites financiers et, typiquement dans le cas des brokers online, la partie conseil.

Il est d'ailleurs à noter que les visiteurs des sites de news financières utilisent, deux fois plus que la moyenne de la population internaute, les sites des brokers on line. Une quasi-lapalissade certes mais qui montre aussi l'influence réelle des sites de news sur le broking online.

On notera ainsi que 22% des visiteurs de CNNfn.com, Marketwatch, Fool.com, Bloomberg.com et TheStreet.com possèdent un compte ouvert chez un broker online contre 10% de la population internaute américaine en général.

Source : Jupiter Media Metrix

 
   
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