Paris,
le 1er mars 2001 - Numéro 2001-4
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Musique. Trop tard : les internautes ont pris l'habitude de ne pas payer ! |
Musique.
Trop tard : les internautes ont pris l'habitude de ne pas payer ! |
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Le téléchargement, contrairement à l'email et au surf, a longtemps été considéré comme une activité de "spécialistes", peu présente dans le large public internaute. Mais au vu de ce chiffre, la réalité s'avère donc singulièrement différente et les conséquences d'un tel comportement s'annoncent gigantesques. |
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Pour preuve, l'immense majorité d'entre eux s'oppose dorénavant à toute forme de contribution pour acquérir ces fichiers : 60% ne sont pas prêts à payer pour télécharger de la musique en ligne. De plus, cette tendance s'accélère car ils sont déjà 50% à ne plus vouloir payer pour télécharger des jeux et 48% pour des films ou des vidéos clips. Quand on sait que les téléchargements de fichiers musicaux concernent 38% des internautes, on mesure mieux le changement de mentalité qui a pu se produire chez les surfers, suite à la vague Napster. Celle-ci a, à mon sens, créé un état d'esprit qu'il sera très difficile aux maisons de disques de contrebalancer. En effet, parmi les 40% d'internautes qui ne récusent pas, à priori, le principe d'un paiement pour télécharger de la musique, 17% se déclarent indifférents à la question, 15% n'ont pas d'opinion et seulement 7% soutiennent cette idée. Le défi qui attend dans les prochains mois les grandes compagnies de disques est donc bien celui-ci : comment renverser la tendance auprès d'une population d'internautes qui a "goûté " aux joies du gratuit et qui, massivement, souhaite pouvoir continuer à télécharger, toujours gratuitement, de la musique ? Je pense en effet que la voie de la contrainte juridique qui consiste à faire fermer les services qui proposent ces téléchargements, ne peut être que partielle. Aujourd'hui, les successeurs de Napster sont devenus trop nombreux (Gnutella, AudioGalaxy, etc ) et trop difficiles à contrôler (absence d'une entité centrale) pour espérer régler le problème par la disparition de cette concurrence. |
Cette dialectique entre les 2 supports, numériques et gratuits d'un côté, matériels et payants de l'autre, n'est pas nouvelle. C'est celle qui est à l'uvre dans la presse, entre les sites Web qui privilégient une information courte mais mise à jour en temps réel, et la version papier qui permet de prendre son temps et de bénéficier d'un plus grand confort de lecture. Mais accepter cette évolution revient tout de même à accepter la disparition d'une partie significative du chiffre d'affaires des compagnies de disque car, le CD perdant son statut de support unique pour la musique, sa part de marché ne peut que baisser, avec le risque, à moyen terme, d'être cantonné au marché des passionnés. L'autre solution, beaucoup plus ambitieuse sur le plan stratégique, consiste à offrir aux internautes de nouveaux services à forte valeur ajoutée autour de la vente stricto sensu des fichiers musicaux, comme par exemple, l'annonce des derniers concerts du chanteur, le merchandising, etc Dans cette logique, la musique ne serait plus que le "prétexte" pour vendre d'autres services. Ce serait alors un bouleversement complet des business models des compagnies de disque, leur source de revenus traditionnelle (la vente de CDs) se tarissant au profit de nouvelles recettes comme la billetterie ou la publicité sur les sites de téléchargement. Mais les majors du disque sont-elles prêtes aujourd'hui à franchir un tel obstacle ? Source : ce.org |
Broking online : 3,74 millions d'européens ont acheté et vendu des actions online en 2000 |
Une croissance remarquable lorsque l'on sait qu'en 1999, l'Europe du broking online ne comptait encore que 1,36 millions de comptes ouverts. Ces chiffres recouvrent toutefois de grandes disparités entre les pays européens. Le leadership est détenu par l'Allemagne : 30% des allemands possédant un portefeuille boursier ont également ouvert un compte online (contre 16% à fin 1999). Toutefois, les taux de croissance nationaux des autres pays sont tout de même impressionnants :
Mais au-delà du nombre de comptes de broking online existants dans chacun de ces pays, ce qui compte également, c'est la part de marché correspondante. Encore une fois l'Allemagne est en tête en monopolisant à elle seule 50% du marché du broking on line, suivie par la Suède et la France, totalisant chacune 11% du marché européen. Viennent ensuite la Grande Bretagne (7%), l'Italie (6%) et l'Espagne (4%). Source :
JP Morgan |
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